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Une nouvelle étoile

Ma Ciboulette,

Tu faisais partie de nos vies,

Toi que nous avions sauvé,

D’un sombre dessein,

Là-haut, très haut dans les montagnes.


Toi qui nous a tant appris,

Sur nous, sur vous, sur tout,

Sur la vie, nos émotions,

Comme notre miroir,

Tu nous mettais face à nous-mêmes.


Par ta grande sagesse,

Par ta mémoire sans faille,

Tu guidais, tu rassurais les tiens,

Tu nous as mené la vie dure,

Tu nous as hué lorsque tu avais faim,

A maintes reprises,

Tu t’es enfuie,

Tu nous as sûrement maudit,

Lors de nos quelques ballades,

Toi qui, si nous avions su,

Était déjà tant malade.


Tu nous as donné une vie,

Si doux, si aimant qu’est ce petit,

Et te voilà déjà partie.


Nous pleurons la mort d’un proche,

De là-haut, toi aussi tu remercies,

Celles et ceux qui ont porté secours,

Pour te sortir du ruisseau gelé,

Ou tes muscles t’avaient lâché,

Assis dans l’eau à te soutenir,

L’eau glacée ne t’emporterait pas,

Le froid pénétrant jusqu’aux os,

Il ne voulait pas que tu partes comme cela.


Huit courageux humains à bout de bras pour te mener au chaud,

Et te permettre de rejoindre sereine d’autres lieux,

Où nous te souhaitons un champ sans clôture d’aucune sorte,

Des promenades inspirantes, une cabane accueillante,

En attendant de voir de nos yeux ce si bel endroit,

Ma Ciboulette,

Nous veillerons sur les tiens, crois-moi.


Il est bien loin le temps où les équidés,

Etaient dignement remerciés,

Une sombre machinerie opère aujourd’hui,

Ton corps est destiné à une odieuse industrie,

Sévèrement punis si nous tentons de résister,

Triste fin pour cette enveloppe qui t’a permis d’exister.


Aussi ma Ciboulette,

Laisse-moi rêver de toi quelques fois,

Me remémorer ces quelques instants de bonheur,

Où tu partageais toute ta douceur.




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